Sophia Chikirou, députée de La France Insoumise, a déposé une proposition de loi visant à inclure les animateurs périscolaires et les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) dans le dispositif d’indemnité alloué aux personnels exerçant en zones d’éducation prioritaire (REP et REP+). Cette initiative répond à un besoin urgent de reconnaissance et de revalorisation de ces professionnels essentiels à l’encadrement des élèves, notamment dans les zones défavorisées.

Les Animateurs Périscolaires : des acteurs invisibles mais incontournables

Le rôle des animateurs périscolaires est primordial dans l’épanouissement des enfants. Ces professionnels accompagnent les élèves lors des activités périscolaires, qui représentent une part importante de leur quotidien scolaire. Près de 70 % des élèves du primaire et 53 % des enfants en maternelle participent à ces activités. En organisant des ateliers éducatifs, culturels et sportifs, les animateurs contribuent au développement physique, intellectuel et émotionnel des enfants.

Cependant, malgré leur importance, ces professionnels souffrent de conditions de travail précaires. Beaucoup d’entre eux sont employés en tant que vacataires avec des salaires très bas, souvent autour de 600 euros par mois. De plus, les effectifs sont insuffisants pour garantir un encadrement de qualité, notamment dans les zones REP, où les besoins éducatifs sont les plus pressants. À Paris, aucune école ne respecte le taux d’encadrement légal de 1 adulte pour 14 élèves en maternelle et 1 pour 18 en élémentaire.

Une réforme des rythmes scolaires loupée !

La réforme des rythmes scolaires de 2013 a instauré le temps d’activités périscolaires (TAP), ajoutant une nouvelle dimension au rôle des animateurs. Ce dispositif visait à alléger les journées de classe en proposant des activités éducatives en fin de journée. Si cette réforme a permis de diversifier l’offre éducative, elle a aussi accru la charge de travail des animateurs sans pour autant leur offrir les moyens nécessaires. Les municipalités, chargées de financer ces activités, ont souvent peiné à suivre.

Aujourd’hui, seules quelques villes, comme Paris, ont maintenu ce rythme scolaire, tandis que 90 % des communes sont revenues à la semaine de quatre jours. Cependant, à Paris, l’ambition du projet éducatif territorial (PEDT), censé structurer ces activités, masque un manque criant de moyens. Ce contexte accentue les difficultés des animateurs, déjà confrontés à des conditions de travail difficiles et à une précarité économique.

Une Proposition de loi juste

La proposition de loi portée par Sophia Chikirou vise à inclure les animateurs périscolaires et les ATSEM dans le dispositif d’indemnité REP/REP+, une aide financière accordée aux personnels exerçant dans les écoles prioritaires. Actuellement, cette indemnisation, qui s’élève à 144,50 euros par mois en REP et 425,17 euros par mois en REP+, est réservée aux enseignants, psychologues et autres personnels administratifs. Les animateurs, pourtant essentiels, en sont exclus.

Objectifs de la Proposition

  1. Reconnaître le rôle des animateurs : Cette mesure vise à valoriser le travail des animateurs périscolaires, souvent oubliés malgré leur impact considérable sur les élèves.
  2. Lutter contre la précarité : En élargissant l’indemnité REP/REP+, la proposition veut améliorer les conditions de vie et de travail de ces professionnels.
  3. Renforcer l’attractivité du métier : En revalorisant les salaires, cette mesure espère attirer davantage de candidats et réduire les sous-effectifs.
  4. Promouvoir l’égalité professionnelle : Avec 75 % des postes occupés par des femmes, cette revalorisation salariale est également une mesure d’égalité entre les genres.

Les Dispositions Prévues

La proposition comprend deux articles principaux :

  • Article 1 : Inclusion des animateurs périscolaires et des ATSEM dans le bénéfice de l’indemnité REP/REP+. Cette disposition s’appliquerait à partir du 1er septembre 2025.
  • Article 2 : Financement de la mesure via une taxe additionnelle sur le tabac, afin de ne pas alourdir le budget de l’État. Un Impact Sociétal et Éducatif Pour Sophia Chikirou, cette proposition de loi ne se limite pas à une question de prime. Elle s’inscrit dans une vision plus large d’égalité sociale et d’amélioration des conditions éducatives. « Les animateurs périscolaires sont les piliers invisibles de notre système éducatif. Cette mesure est un pas décisif vers une reconnaissance équitable de leur rôle, » affirme la députée. En reconnaissant le rôle crucial des animateurs dans les zones REP, cette loi pourrait transformer les conditions de travail de milliers de professionnels tout en améliorant l’expérience éducative des élèves. Elle constitue une réponse aux inégalités sociales qui touchent les enfants des quartiers défavorisés et un signal fort de justice sociale. Des perspectives positives Si elle est adoptée, cette loi pourrait non seulement renforcer l’éducation prioritaire, mais aussi ouvrir la voie à une revalorisation globale des métiers de l’éducation. Sophia Chikirou espère que cette proposition servira de point de départ pour des politiques publiques visant à garantir un encadrement de qualité et à lutter contre la précarité des personnels qui accompagnent les jeunes générations. En définitive, cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de reconnaissance des acteurs de l’éducation et d’engagement pour une société plus juste et égalitaire.

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