Depuis plusieurs années, ces professionnels, en charge des temps périscolaires et extrascolaires, alertent sur une situation devenue insoutenable:
Un sous-effectif chronique: le taux d’encadrement légal (1 animateur pour 14 élèves en maternelle, 1 pour 18 en élémentaire) n’est respecté dans aucune école parisienne. Avec seulement 2 190 agents titulaires pour 119 000 élèves et 4 000 vacataires précarisés, la stabilité et la sécurité des encadrements ne sont plus assurées.
Des rémunérations indignes: les vacataires perçoivent des salaires avoisinant 600 à 700 euros par mois, tandis que les animateurs titulaires débutent à peine au-dessus du SMIC. Cette précarisation massive nuit à l’attractivité du métier, majoritairement exercé par des femmes.
Un manque de formation et de reconnaissance: près de 60 % des animateurs ne disposent pas des qualifications requises pour encadrer efficacement les enfants, en particulier ceux en situation de handicap. Les conditions de travail actuelles conduisent à une maltraitance involontaire des élèves les plus vulnérables.
Une absence de dialogue social: malgré les multiples alertes des syndicats et des mobilisations, la Ville de Paris reste sourde aux revendications, aggravant une crise pourtant prévisible et évitable.
Sophia Chikirou rappelle que ces animateurs jouent un rôle fondamental dans le développement éducatif et social des enfants. Les activités périscolaires, inscrites dans un Projet Éducatif Territorial ambitieux, ne peuvent fonctionner sans des moyens humains et matériels adéquats.
Elle appelle la Maire de Paris, Anne Hidalgo à cesser le mépris en refusant de recevoir les représentants des personnels. La Ville de Paris a la responsabilité de mettre en place des conditions de travail dignes et de stopper la maltraitance sociale. Cela passe par la fin de la précarisation des vacataires donc par leur contractualisation immédiate. Les niveaux de rémunération étant indécents, une revalorisation des salaires et des primes des animateurs doit être concédée pour tenir compte de l’inflation, du rôle essentiel des intervenants. Sans eux, l’école n’est pas possible ! Ils assurent les temps d’accueil, de repas, et hors des cours. Ils ne sont pas des caméras de vidéosurveillance mais ils rendent un service public décisif: accompagner les enfants hors des temps de classe.
Aussi, il est important de renforcer les équipes pour respecter les normes d’encadrement et garantir un environnement sécurisé pour les enfants : on ne peut pas déplorer le harcèlement scolaire, la violence entre enfants et refuser dans le même temps de respecter la loi par un taux d’encadrement sécurisant !
Enfin, les personnels ont le droit à une carrière et donc à des formations diplômantes qui leur donnent la possibilité de progresser dans les échelons de la fonction publique. Il est scandaleux que la Maire de Paris, Anne Hidalgo, prétende mener une politique de gauche quand elle se refuse à respecter les agents de la Ville qu’elle dirige.
Malgré ces injustices et ce mépris,les animateurs périscolaires continuent d’assurer leur mission avec dévouement. Ils peuvent compter sur le soutien des parents d’élèves et celui de la France insoumise.
Ces femmes et hommes sont le pilier de l’accompagnement éducatif de nos enfants. Il est de notre devoir, en tant qu’élus, de leur garantir des conditions de travail dignes et respectueuses de leur engagement.