Question écrite au gouvernement
Adressée au secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique
AIdebaran Robotics : comment éviter des licenciements massifs ?
Madame la Députée Sophia Chikirou alerte Monsieur Éric Lombard, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, sur l’annonce par la direction de la société AIdebaran Robotics de la suppression massive de postes.
En février dernier, suite à une procédure de sauvegarde, le tribunal de commerce de Paris a prononcé le redressement judiciaire de l’entreprise AIdebaran Robotics, spécialisée dans l’intelligence artificielle. Cette décision fait suite à une gestion stratégique défaillante et au retrait brutal de l’actionnaire majoritaire, la fondation allemande RAG-Stiftung, qui a cessé d’assumer ses responsabilités financières après avoir bénéficié de financements publics substantiels, notamment via le Crédit Impôt Recherche, pour financer AIdebaran Robotics.
Cette situation entraîne la suppression de 72 postes sur les 166 existants, mettant en péril la pérennité de l’entreprise. De plus, elle compromet la souveraineté technologique de la France dans le domaine de l’intelligence artificielle, alors que les compétences en robotique développées par AIdebaran Robotics sont uniques en France et reconnues à l’international.
La responsabilité de l’actionnaire majoritaire
Par ailleurs, il apparaît que le Plan de Sauvegarde de l’Emploi sera entièrement financé par l’Agence de Garantie des Salaires, ce qui soulève des interrogations sur la responsabilité de RAG-Stiftung. Cette fondation, qui a bénéficié du soutien de l’État pour son développement en France, semble se soustraire à ses obligations en n’assumant pas sa part dans le financement des indemnités des salariés licenciés.
Mme Sophia Chikirou souhaite savoir quels leviers le gouvernement entend mobiliser pour éviter ces licenciements massifs, garantir la pérennité de l’entreprise, s’assurer que RAG-Stiftung assume ses responsabilités financières, et préserver ce fleuron technologique français, que ce soit par l’intervention de repreneurs, un soutien public ou une relocalisation des investissements.