Aux côtés des salariés mobilisés de la Monnaie de Paris, Sophia Chikirou refuse la suppression des emplois et le démantèlement d’un patrimoine industriel et culturel. En effet, la décision du gouvernement d’implanter la Maison des Mondes Africains (MansA) dans l’Hôtel de la Monnaie met en péril cette institution trois fois centenaire. La Maison des Mondes Africains, projet initié par l’Elysée et porté par la ministre de la Culture, a toute sa légitimité, mais elle ne doit pas s’implanter au prix du démantèlement de la Monnaie de Paris.
Prise sans aucune concertation préalable et de façon précipitée, cette décision a provoqué un mouvement de contestation des personnels qui veulent protéger un pan unique du patrimoine français.
L’Hôtel de la Monnaie est le dernier site industriel en activité au coeur de Paris. Ce « palais-usine » datant de 1775 ne se contente pas de produire des pièces de monnaie; il accueille un musée labéllisé « Musée de France », des ateliers d’arts, des espaces d’exposition, et attire des centaines de milliers de visiteurs chaque année. Sa gestion, sans aucune subvention publique, ne peut pas être le prétexte à son démantèlement ! L’insistance de certains décideurs à vouloir déloger cette institution d’une telle importance révèle un mépris pour le patrimoine français mais aussi un manque de vision.
Sophia Chikirou tient à exprimer son soutien le plus total aux 300 personnels de la Monnaie de Paris, menacés par ce projet. L’intersyndicale craint en effet un plan social qui supprimerait une cinquantaine d’emplois et une délocalisation des ateliers à Pessac, en Gironde.
