Le samedi 20 septembre 2025, un rassemblement s’est tenu devant l’ambassade de Russie à Paris, au square Robert Schuman, dans le cadre d’Art Protest, pour exiger la libération d’Azat Miftakhov et de tous les prisonniers politiques russes. Empêchée d’y participer, j’ai été représentée par mon collègue et camarade Aurélien Sainthoule, au nom de la France insoumise.
Grâce au travail infatigable de Marie-Laetitia Garric et de l’association Solidarité FreeAzat, la voix d’Azat continue de franchir les murs de sa prison. Azat Miftakhov, jeune mathématicien et militant, est devenu un symbole puissant : celui de la dignité face à l’arbitraire. Même lorsque la justice russe confirme une condamnation fabriquée de toutes pièces, même lorsque la propagande tente de l’écraser, Azat reste debout.
Notre engagement ne se limite pas aux paroles. À l’Assemblée nationale, j’ai déposé une proposition de résolution pour promouvoir une loi d’amnistie : elle permettrait la libération des prisonniers politiques, le retour des réfugiés, et l’amnistie des déserteurs — Russes comme Ukrainiens — qui ont refusé la guerre. Au Conseil de l’Europe, j’ai proposé, avec l’association, un amendement visant à lancer une initiative internationale d’échange et de libération de prisonniers politiques, inspirée de l’échange réussi du 1er août 2024. Cet amendement n’a pas été adopté, mais deux autres l’ont été :
- l’un rappelant que la Russie a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour torture et traitements inhumains contre ses propres citoyens,
- l’autre exprimant la solidarité de l’Assemblée avec les citoyens russes réprimés et demandant leur libération immédiate.
Car il y a, dans la guerre en Ukraine, des grands oubliés : les opposants russes de l’intérieur, les résistants au régime de Poutine, les déserteurs de l’armée russe, toutes celles et ceux enfermés arbitrairement. Nous soutenons — à juste titre — le peuple ukrainien dans sa lutte, mais nous ne pouvons pas laisser dans l’ombre celles et ceux qui, en Russie, risquent tout pour dire non.
Avec Art Protest, l’art devient un outil de lutte et d’expression politique. C’est juste : l’art, c’est la créativité libre, c’est la voix qui franchit les murs. Faisons de ce moment une chaîne de solidarité, de Paris à Moscou, pour que soient brisées les chaînes de tous les prisonniers politiques.
À Azat, à Elena, à toutes les familles qui espèrent, nous disons : nous ne lâcherons rien. Liberté pour Azat Miftakhov. Liberté pour toutes et tous les prisonniers politiques.
Cet après-midi au rassemblement de soutien à Azat Miftakhov, mathématicien russe, opposant à la guerre, emprisonné depuis 6 ans par V. Poutine.
— Aurélien Saintoul (@A_Saintoul) September 20, 2025
Merci à l'association Solidarité #FreeAzat qui se bat aux côtés de celles et ceux qui défient le régime de Poutine. pic.twitter.com/xxFQ8Dy1FN