Rodrigo Arenas, député de Paris, remettait un rapport en commission des affaires européennes à l’Assemblée nationale sur le sujet de la souveraineté alimentaire. Sophia Chikirou intervenait pour soutenir l’adoption de ce rapport qui fera l’objet d’une « réponse » du gouvernement.

La souveraineté alimentaire est une question brûlante.

Elle questionne le modèle dominant productiviste, inégalitaire et destructeur pour la planète. Elle remet en cause les politiques publiques de subventions captées par les plus gros au détriment des paysans. Elle oblige à revenir sur les traités de libre échange.

Une révolution est de plus en plus souhaitable et possible.

Le travail du groupe parlementaire insoumis sur les questions agricoles permettra d’élaborer une grande loi d’orientation agricole en 2024.

Retrouvez la transcription de la prise de parole de Sophia Chikirou :

Merci Monsieur le Président, chers collègues, chers rapporteurs, dont la souveraineté alimentaire est à l’évidence devenue une priorité. Assez brûlante même. On est dans l’explosion sociale en France mais aussi dans toute l’Europe et on est au bord, peut être même déjà engagé dans une explosion écologique et environnementale.

Une chose est certaine, c’est que le reste du monde aussi est déstabilisé à ce niveau là. Donc aujourd’hui, quand on parle de souveraineté alimentaire, la question à laquelle vous répondez dans ce rapport, c’est qu’est ce qu’on met derrière l’expression et le terme ? Quel est le contenu que l’on y met ? Moi, je me satisfait de voir que finalement, sur les 27 recommandations, vous les portez ensemble, donc c’est que vous êtes parvenus à vous mettre d’accord.

Finalement, peut être, en discutant, vous avez établi une vision de ce que peut et doit être la souveraineté alimentaire. Et si mon groupe, aujourd’hui à travers Rodrigo Arenas, est fier de ce rapport, c’est parce qu’on y retrouve des éléments que nous nous défendons depuis toujours. Je vais en citer quelques uns. Mon collègue Rodrigo Arenas a insisté sur le sort des agriculteurs, sur la dimension sociale de l’agriculture.

Donc je rebondis là dessus. Vous savez, les agriculteurs, ils étaient 2,5 millions en 1955. Aujourd’hui, ils sont moins d’un demi million. Les suicides chez les agriculteurs, c’est deux par jour et plus d’un quart d’entre eux vit sous le seuil de pauvreté. D’où mon soutien à la recommandation numéro sept, qui vise à augmenter les moyens de la politique agricole commune et ce qui va, selon moi, dans le bon sens.

Il faut aller plus loin à l’échelle nationale en augmentant. Et les salaires et les retraites agricoles, c’est un véritable enjeu. La question des retraites agricoles et je sais que ça fait partie des revendications. Il faut instaurer des prix plancher. C’est une proposition que nous, la France insoumise, nous avons défendue et qui a malheureusement été rejetée à six voix près en novembre dernier, qui visait notamment à encadrer les marges de l’agro industrie.

Au niveau de la santé aussi, c’est un deuxième sujet qui est très important. Vous en parlez dans ce rapport ? C’est la recommandation numéro quatre. Vous dites Il est urgent de légiférer pour interdire l’usage des pesticides au niveau européen et nous sommes tout à fait d’accord. Nous pouvons le faire aussi au niveau français. Il s’agit à la fois de l’épuisement de la terre, des terres et de l’empoisonnement de la population qu’il faut cesser.

Enfin, vous parlez de troisième pas qui nous nous satisfait en tant que groupe pas soumis. C’est la question de la concurrence et des traités de libre échange. Oui, il faut mettre un terme aux accords de libre échange qui mettent en danger, qui créent du dumping social, qui créent un abaissement des normes écologiques, qui sont nuisibles à la santé de notre population.

Donc il faut aussi le faire à l’intérieur de l’Union européenne, pas seulement à l’extérieur des frontières de l’Union européenne. Et donc, j’ai apprécié aussi la proposition numéro 17. Je salue à titre personnel votre dernière recommandation qui vise à instaurer un filtrage des idées les investissements directs étrangers dans le secteur agricole, parce que je porte exactement la même proposition au niveau du logement et c’est une mesure qu’il convient d’appliquer à plusieurs secteurs pour finalement retrouver notre souveraineté.

En définitive, ce rapport propose des recommandations qui sont fidèles à la vision que porte mon groupe La France insoumise sur l’Union européenne. Transition écologique et soutien massif du bio, harmonisation, protectionnisme.

Formulaire de contact

Remplissez le formulaire ci-dessous pour rentrer en contact avec l’équipe de Sophia Chikirou

Merci pour votre message, nous ne manquerons pas de vous répondre au plus vite

Je fais un don

Téléchargez puis imprimez ce formulaire. Une fois rempli, envoyez le au 234 rue Championnet 75018 Paris  avec votre chèque rempli à l’ordre de:

Olga Moll Mandataire Financier Chikirou S LEG 2022

Un reçu, édité par la CNCCFP, vous sera adressé, et permettra de déduire cette somme de vos impôts dans les limites fixées par la loi.