Les députés insoumis d’Ile-de-France, dont Sophia Chikirou ne peuvent pas accepter le satisfecit qu’affichent sans vergogne Emmanuel Macron et Anne Hidalgo: non les JO de Paris n’ont pas été la fête promise ! L’héritage est loin des promesses d’inclusivité et de durabilité avancées par les organisateurs.
Le rapport pointe en effet un financement opaque et sous-estimé des Jeux, avec des dépassements de coûts anticipés de 3 à 5 milliards d’euros. Bien que financés à 96% par des fonds privés, les dépenses publiques pour la sécurité, les infrastructures et autres services ont été massivement sollicitées sans évaluation transparente. La Cour des comptes, entre autres, a souligné des coûts cachés pris en charge par la dépense publique, allant au-delà des budgets du COJOP et de la Solideo.
L’héritage promis pour la promotion du sport et de l’inclusion s’avère limité. Le programme « Génération 2024 » et les équipements construits pour les JO peinent à répondre aux besoins réels, particulièrement en matière de pérennité des financements pour le sport de proximité. En Seine-Saint-Denis, le manque de soutien aux infrastructures locales, aux bénévoles et aux clubs sportifs freine le développement d’un sport accessible.
Le rapport expose également des violations systématiques du droit du travail, avec un recours abusif aux contrats « forfait jour » et une sous-traitance massive. Des milliers de travailleurs, notamment dans la sécurité et l’accueil ont été employés dans des conditions précaires, tandis que certains chantiers impliquaient des travailleurs sans papiers exploités. La marchandisation de leur engagement, sans compensation adéquate.
Ces Jeux ont aussi été le prétexte à un recours abusif à la vidéosurveillance algorithmique de masse, via la reconnaissance faciale, sous couvert de sécurité publique. Ces mesures violent les libertés fondamentales, sans protection efficace des données personnelles. De plus, des outils judiciaires et administratifs ont été utilisés pour réprimer militants et journalistes.
Les politiques d’exclusion menées à l’occasion de ces JO ont abouti à des expulsions massives et à un nettoyage social, notamment à Paris et en Seine-Saint-Denis. Les pouvoirs publics ont privilégié l’image des Jeux au détriment des droits des populations les plus vulnérables, qui subissent précarisation et marginalisation, accentuant la crise du logement dans ces zones sensibles.
De plus, l’impact environnemental des Jeux est fortement critiquable, avec la destruction d’espaces naturels et une augmentation de la pollution liée aux sponsors de l’évènement. Les infrastructures durables et l’écologisation des Jeux, vantées par les organisateurs, ressemblent plus à des opérations de « greenwashing » qu’à des mesures réellement vertueuses.
La France insoumise demande qu’un travail sérieux et sincère soit effectué pour repenser le modèle des Jeux Olympiques: Paris a subi les mêmes dégâts que d’autres villes avant elle. Le modèle actuel est entièrement tourné vers le bénéfice de quelques entreprises tandis que les coûts cachés sont supportés par les habitants et le Trésor Public.
Retrouvez le rapport:
https://lafranceinsoumise.fr/2024/09/17/commission-denquete-populaire-sur-les-jop-2024