
À l’invitation du Mouvement pour la Paix, j’ai participé à la cérémonie d’hommage aux morts pour la Liberté, combattants des armées alliées et soviétiques, au cimetière du Père Lachaise.
L’émotion était très forte : à l’heure où la guerre en Ukraine menace la Paix en Europe, où le fascisme gouverne dans plusieurs pays européens et où le racisme et la xénophobie étouffent le débat public, les militants pour la Paix, russes, français et d’autres pays, se rassemblaient pour honorer la mémoire de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie contre la barbarie nazie.

Non, Sophia Chikirou n’est pas pro-Poutine : retour sur une manipulation médiatique
Le Canard Enchaîné s’est déchainé en accusant, à tort, Sophia Chikirou d’avoir pris part à une manifestation “pro-Poutine”. C’est une fake news.
Le 8 mai, la députée a participé à une commémoration organisée par le Mouvement de la Paix et le comité “Régiment immortel”. Depuis 2014, cette marche antifasciste rend hommage aux millions de soldats soviétiques, alliés et résistants tombés pour la liberté face au nazisme. Prônant le refus de la course à la guerre, l’initiative pacifiste s’inscrit dans une mémoire historique partagée : celle de la capitulation nazie de 1945, victoire face à la barbarie nazie.
Ce que le Canard se garde de préciser, c’est que deux manifestations distinctes ont eu lieu ce jour-là. L’une, co-organisée par des forces antifascistes avec la présence d’élus insoumis, communistes et écologistes, prônait la paix et la mémoire commune. L’autre, confusionniste et instrumentalisée par des groupes d’extrême droite comme les Patriotes de Philippot et l’UPR d’Asselineau, était à des années-lumière de l’esprit internationaliste…
En amalgamant ces deux événements, le Canard travestit les faits et participe à une désinformation délibérée. Dans un droit de réponse ferme, le Mouvement de la Paix rappelle que Sophia Chikirou s’est engagée aux côtés de ceux qui, fidèles à l’héritage de 1945, refusent la banalisation de l’extrême droite et de ses récupérations nationalistes et chauvines.
Plutôt que de reconnaître son erreur, Le Canard Enchaîné persiste. Malgré les démentis des organisateurs, le journal recycle les mêmes accusations infondées dans un second article, allant jusqu’à taxer de positions poutiniennes celles et ceux qui défendent une position anti-impérialiste, une sortie de la logique de guerre et la critique du bellicisme atlantiste. Pour le Canard, refuser l’escalade militaire, c’est être suspect. Pour nous, c’est être lucide.