Monsieur Niabaly, retraité de plus de 80 ans, est accompagné de son fils, vivant avec lui. Voici le motif d’expulsion. Les gestionnaires des foyers peuvent alors assigner les résidents devant le tribunal et obtenir leur expulsion pour « hébergement illicite d’une tierce personne ». En effet, les résident des foyers ne bénéficient pas des droits des locataires et ne peuvent donc pas héberger une personne de plus. Alors que l’association ADEF est censée accueillir et accompagner les personnes âgées et en situation d’handicap, il s’agit ici de l’application d’une politique discriminatoire. Cette politique raciste cherche à vider les foyers de ces résidents traditionnels, les travailleurs africains et maghrébins, pour les remplacer par un tout autre public. Si l’ADEF réussit à expulser Monsieur Niabaly, elle pourrait rapidement chercher à en expulser d’autres. 70 résidents ont, d’ailleurs, reçu une lettre d’avertissement: la première étape d’une procédure aboutissant au tribunal. C’est le moment de mettre un coup d’arrêt une fois pour toute à cette politique complètement inhumaine.
Ce jeudi 3 octobre, Sophie de La Rochefoucauld, suppléante de la députée Sophia Chikirou et les délégués des résidents étaient présents dans le hall du foyer des Amandiers pour maintenir la pression sur le bailleur ADEF, contre l’expulsion de Monsieur Niabaly. L’ADEF était, de plus, présent pour une rencontre avec la délégation des résidents. Après deux heures d’entretien, la délégation ressort avec quelques avancées. L’expulsion est reportée avec une possibilité de relogement. Quant aux autres expulsions, elles seront étudiées, au cas par cas. Pour appuyer cette victoire, la délégation des travailleurs sera reçue lundi 7 octobre à la Mairie du 20 ème, en présence du délégué au maire, en charge du lien avec les foyers des travailleurs migrants.