En 7 ans, sous Emmanuel Macron, le nombre de gens qui ont faim a doublé, l’inflation alimentaire a atteint plus de 20% en 2 ans et même si elle ralentit, elle se maintient à un niveau élevé (+5,7% sur un an en janvier 2024). Une véritable politique de lutte pour l'éradication de la faim est nécéssaire, Sophia Chikirou revient sur l'opportunité que représente la proposition de loi sur les territoires zéro faim.

Les prix alimentaires viennent encore d’augmenter : les nouvelles négociations commerciales annuelles conclues au 31 janvier ont abouties à une hausse globale des prix de 2 à 3%, même si quelques baisses de prix devraient être enregistrées sur certains produits. 

Cette inflation alimentaire est nourrie par les marges des industries alimentaires et de la grande distribution. Rien qu’entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, le taux de marge des industries agroalimentaires est passé de 28 % à 48,5 %, soit une augmentation de 71 % du taux de marge en un an et demi.

Cette proposition de loi dite « Territoires 0 faim » arrive comme une éclaircie.

En effet ce texte vise à lutter contre la précarité alimentaire, il est une occasion d’expérimenter le dispositif de « Territoires Zéro Faim ». Cette expérimentation permettrait aux territoires volontaires de mettre en place et de coordonner, avec le concours de l’État, plusieurs dispositifs de lutte contre la précarité alimentaire tels que des chèques Alimentation durable, les repas à 1 euro dans les CROUS, la tarification progressive et solidaire dans la restauration scolaire, ce Que la France insoumise veut compléter par l’élargissement du bouclier qualité prix des outre-mer au reste du pays.

Retrouvez la transcription de la prise de parole de Sophia Chikirou :

Merci Monsieur le Président, Monsieur le Rapporteur, pour cette proposition de loi que nous voterons avec enthousiasme parce qu’il est évident pour nous qu’une politique publique, dans n’importe quel pays d’ailleurs et partout dans le monde, devrait viser premièrement à éradiquer la faim. L’éradication de la faim, c’est la base de la communauté nationale. Alors ce qui se passe dans notre pays, c’est que depuis six ans, sept ans maintenant, depuis 2016, en réalité, on a vu doubler le nombre de personnes qui ont faim dans notre pays.

Doubler. C’est quand même choquant de se dire qu’en sept ans, sous Emmanuel Macron, on a doublé le nombre de gens qui disent ne pas manger à leur faim. Alors c’est à la fois l’échec d’une politique publique,mais c’est aussi la responsabilité et la culpabilité d’une vision du monde, une vision du monde qui consiste à faire quoi, à dire.

D’un côté, on augmente le nombre de gens qui ont faim et de l’autre côté, il y en a qui se gavent mais qui se gavent monstrueusement sur le dos des consommateurs et sur le dos des producteurs, comme on le voit dans la crise alimentaire du monde agricole que l’on voit aujourd’hui. Donc nous, on dit par rapport à ça, il faut agir et je suis contente de voir qu’il y a des propositions de loi qui viennent et qui reviennent et qui reviendront sans cesse pour dire il faut agir, il est urgent d’agir.

Vous pouvez rejeter à coup de 49-3, vous pouvez bloquer toutes nos propositions de loi qui vont dans ce sens. Mais moi, je remercie Monsieur le rapporteur de revenir encore avec cette proposition de loi, avec un dispositif qui vaut la peine d’être testé. Une expérimentation qu’il vaut la peine de mener parce que partout on peut le faire. Il faut s’attaquer à la faim.

Ce n’est pas normal de dire on va parsemer par ci par là des aides, on éradique pas la fin de cette façon là. Donc nous nous sommes très favorables à cette à cette proposition de loi. L’article deux prévoit donc les territoires d’expérimentation zéro fin sur le modèle des territoires zéro chômeurs qui fonctionnent très bien. On le sait, tous les acteurs du monde de l’insertion professionnelle le disent ça marche très bien.

Mettons tous les moyens, réunissons toutes les énergies pour faire en sorte d’éradiquer la faim là dedans. Je rappelle quand même que notre pays ne s’attaque pas à ce sujet malgré toutes les alertes et les alarmes. Aujourd’hui, par exemple, le Fonds alimentaire européen qui des colis alimentaires n’est pas utilisé par la France. Le commissaire européen Younous Omarjee a dénoncé 202 millions d’euros qui n’ont pas été consommés par la France.

Alors il y a eu un prolongement du calendrier qui a été négocié par la France pour essayer de justifier tout ça et de rattraper le retard. Il n’empêche que cette préoccupation là n’est pas prise en compte par le gouvernement.

Donc, cette proposition de loi avec ces territoires d’expérimentation est une occasion pour nous, représentants du peuple, censé travailler à son service, de tester, d’essayer d’essayer avant de pouvoir généraliser.

J’espère aussi vite qu’on généralise l’obligation pour les bénéficiaires du RSA de travailler 15 à 20 heures par semaine parce que quand il s’agit de faire du bien, on peut le faire aussi rapidement. On propose deux amendements qui, j’espère, seront retenus à approuver pour notamment pour élargir le bouclier qualité prix des outre mer au reste du pays. Merci.

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