Coupes budgétaires et mépris social : jusqu’où ira Elisabeth Borne dans la destruction de l’école publique ?
200 millions de coupes budgétaires pour l’éducation : c’est un pillage organisé par le gouvernement illégitime de Bayrou. En plein scandale sur l’école privée, il prive l’école publique des moyens de réussir. À Paris, 110 postes de professeurs sont supprimés et 170 classes fermées.
Pendant que les écoles privées prospèrent grâce à des subventions publiques, les établissements publics parisiens tirent la sonnette d’alarme : dans le 20e, l’école élémentaire REP 77 Belleville voit une de ses classes fermer alors qu’elle doit accueillir 22 nouveaux élèves à la rentrée.
Les établissements situés dans les arrondissements populaires sont les plus touchés par les coupes budgétaires.
Aux côtés des parents, enseignants, syndicats, je demande des comptes. La réponse est un tissu de mensonges, et Elisabeth Borne se cache derrière la ministre de l’agriculture pour ne pas répondre.
Ma question à la ministre de l’éducation nationale, Elisabeth Borne détruit l’école publique
Mme Sophia Chikirou alerte Mme la ministre d’État, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, sur la baisse des moyens alloués par le Gouvernement à l’école publique.
Cette austérité budgétaire a des conséquences directes comme les fermetures massives de classes prévues à la rentrée 2025, en particulier dans les quartiers populaires, ou la remise en cause du régime de décharge de direction dont bénéficient les écoles parisiennes. Dans le budget 2025 passé en force par 49.3, le Gouvernement a fait le choix de réduire de 200 millions d’euros le budget de l’éducation nationale, en contradiction totale avec les promesses faites par M. le Premier ministre de revenir sur son projet de suppression de 4 000 postes dans l’éducation nationale. Partout en France, des classes ferment, des postes d’enseignants sont supprimés et des professeurs ne sont pas remplacés.
A Paris, ce ne sont pas moins de 110 postes de professeurs qui seront supprimés et près de 170 fermetures de classes qui ont été confirmées pour la rentrée 2025 lors du Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN) du 21 mars 2025. Ces suppressions concernent surtout les arrondissements populaires du nord et de l’est, alors que les quartiers favorisés, comme le 7e arrondissement, sont épargnés. L’école élémentaire REP (réseau d’éducation prioritaire), située au 77 rue de Belleville, en est un exemple édifiant. Malgré l’arrivée prévue de 22 élèves supplémentaires à la rentrée 2025 (portant les effectifs totaux de 176 à 198 élèves), cette école se voit pourtant imposer la suppression d’une classe (de 12 à 11 classes). Concrètement, cela implique dès 2025 une augmentation immédiate de 25 % des effectifs dans les classes non dédoublées et dès 2026, une situation intenable avec des classes de CE2, CM1 et CM2 pouvant atteindre 34 élèves, en totale violation des normes en vigueur pour les établissements REP et REP+. Parallèlement à la suppression des classes, le régime de décharge dont bénéficient les directrices et directeurs d’écoles parisiennes est également menacé par le Gouvernement, sans réelle concertation. Ce dispositif, jugé « essentiel à la réussite des enfants » par la Fédération des conseils de parents d’élèves elle-même, offre aux directeurs le temps d’assurer le bon fonctionnement pédagogique et administratif de leur établissement.
Malgré l’annonce d’un moratoire arraché sous la pression d’une mobilisation massive 11 février 2025, aucune garantie concrète et pérenne n’a été apportée par le ministère, laissant ces personnels dans l’incertitude. En conséquence, elle souhaite savoir si elle entend revenir sur ces fermetures de classes injustes et garantir le maintien des décharges de direction à Paris.