Ce mercredi 5 novembre 2025, je présentais lors d’une conférence de la presse de la France insoumise une proposition de loi que je défendrais lors de la niche parlementaire du groupe à l’Assemblée nationale.
Défiscalisation des pensions alimentaires : rendre l’argent aux enfants, maintenant !
La proposition que je porte, visant à défiscaliser les pensions alimentaires perçues et à lutter contre la précarité des familles monoparentales suit une règle simple : chaque euro destiné à un enfant doit aller à l’enfant.
Aujourd’hui, ce n’est pas le cas. En France, une famille sur quatre est monoparentale, dans plus de 80% des cas il s’agit des mères, et la pension moyenne – autour de 190 € par mois – ne couvre qu’une petite part du coût réel d’un enfant, estimé au moins à 625 euros par mois. Pourtant, cette pension est imposée chez le parent gardien, tandis que le parent payeur peut la déduire de ses impôts. C’est le monde à l’envers. Une double peine qui perpétue un héritage patriarcal et traite l’argent des enfants comme un avantage fiscal…
Une proposition de loi en trois parties
Notre proposition de loi corrige cette injustice, sans usine à gaz et sans perdre de temps :
– Son article 1 prévoit la défiscalisation totale des pensions perçues par le parent gardien, et fin de la déductibilité côté parent payeur. Chaque euro versé sert réellement l’enfant, point.
– L’Article 2 prévoit l’indexation automatique des pensions sur l’inflation : quand les prix montent, la pension ne doit plus fondre.
– Enfin, l’Article 3 prévoit une hausse de l’Allocation de soutien familial (ASF) pour mieux protéger les familles monoparentales modestes.
C’est donc une réforme à la fois féministe, sociale et pro-enfants. Elle augmente immédiatement le revenu disponible des mères isolées et réduit la pauvreté infantile.
Vous allez me dire qu’un amendement en ce sens a été voté en première partie du PLF. Mais notre PPL est d’abord plus ambitieuse puisqu’elle prévoit un défiscalisation totale, ainsi qu’une hausse de l’ASF et une indexation automatique des pensions.
Et elle n’est surtout pas soumise aux aléas budgétaires. L’an dernier, un amendement similaire voté à l’Assemblée n’a pas survécu au 49.3. Cette année, le risque est encore plus grand. La première partie du PLF n’a pas été voté, et le budget global risque d’être rejeté, ou pas voté dans le délai imparti, ce qui nous orienterait vers une loi spéciale ou un budget fait par ordonnances par le gouvernement… sans l’amendement qui prévoit la défiscalisation.
Le 27 novembre, jusqu’à minuit pour changer la vie
Sortons du piège budgétaire : un texte hors PLF, voté le 27 novembre dans notre niche, a de vraies chances d’aboutir rapidement. Il y a une majorité dans cette Assemblée pour voter ce texte. En tout état de cause, le message est clair : on arrête de transformer les enfants en niches fiscales. On remet la justice au cœur de la loi et on aide concrètement des millions de familles et de mères isolées. Le 27 novembre, nous appelons tous les groupes qui se sont déjà prononcés en faveur de cette mesure à se mobiliser et voter ce texte d’évidence : rendons l’argent aux enfants, tout de suite et maintenant. Le 27 novembre, jusqu’à minuit pour changer la vie ! 🔥