Le Budget Lecornu inflige un plan d’austérité historique : 40 milliards d’euros pris dans les poches des travailleurs, des retraités et des jeunes. La France insoumise appelle à la résistance.

Budget Lecornu : le grand racket social

Le budget dévoilé par le gouvernement de Sébastien Lecornu, moine-soldat macroniste depuis 8 ans, poursuit la guerre sociale. Sous couvert de « redressement des comptes publics », il recycle les mêmes recettes d’austérité de ses prédécesseurs, pourtant censurées à plusieurs reprises.

30 milliards d’euros de coupes, 10 milliards d’euros de nouveaux impôts et taxes : soit 40 milliards « d’effort national » qui s’abat sur les travailleurs, les retraités, les familles et les jeunes. Les plus riches et les multinationales n’auront aucun effort à faire : les cadeaux fiscaux et les aides publiques continueront de se verser dans les coffre-forts de ces picsous. 

Un budget copié-collé de Bayrou, aggravé par Lecornu

Officiellement, le gouvernement parle de « maîtrise » budgétaire. En réalité, c’est un plan de rigueur historique : 40 milliards d’euros pris dans nos poches et qui s’ajoutent à ceux de 2025.
Le choc sera d’autant plus violent que le budget des armées bondit de 6,7 milliards d’euros, pour financer « l’économie de guerre ». La répartition même de l’argent public entre les différents ministères montre une détermination à saccager les services publics du quotidien.
En effet, plus d’argent pour la guerre signifie des coupes drastiques dans tous les autres ministères : travail (-7,9 %), culture (-6,4 %), jeunesse (-18,5 %), agriculture (-5,5 %), cohésion des territoires (-5,2 %), solidarité (-3,8 %). Même l’aide publique au développement recule de 17,5 %.
Pendant ce temps, la contribution des grandes entreprises et des plus riches est divisée par deux : ce sont les classes moyennes, les travailleurs, les retraités, les jeunes, les collectivités territoriale et les petites et moyennes entreprises qui vont compenser.

Sécurité sociale : un budget punitif

La ligne est claire : le capital est préservé, le peuple paie.
Le PLFSS (budget de la Sécurité sociale) prévoit 15 milliards d’euros en moins au détriment des cotisants et de leurs ayants droit : gel des prestations sociales, gel des retraites en 2026 puis sous-indexation jusqu’en 2030, doublement des franchises médicales et des participations forfaitaires, nouvelles franchises sur les lunettes, les prothèses, les dispositifs médicaux.
Les malades chroniques verront certains soins déremboursés ; les complémentaires santé seront taxées d’un milliard d’euros, répercuté sur les cotisations ; et les étudiants étrangers hors UE perdront leurs APL.

Derrière le jargon technocratique, un mot résume ce budget : punition. Punition pour être malade, pour être vieux, pour être jeune, pour être pauvre, pour être étranger.

Un impôt qui grimpe sans le dire

Le gouvernement jure qu’il « n’augmente pas les impôts ». En réalité, ils augmentent sur le dos des retraités, des jeunes et des étrangers :

  • gel du barème de l’impôt sur le revenu (soit +100 € en moyenne par foyer),
  • gel du barème de la CSG à taux réduit pour les retraités,
  • suppression de l’abattement sur les pensions dès 1 600 € de retraite,
  • fin de l’exonération pour les apprentis (50 € par mois),
  • fin de la réduction d’impôt pour les frais de scolarité (183 € par enfant),
  • hausse des taxes sur les procédures civiles, les titres de séjour et les demandes de nationalisation.

Pendant ce temps, les dividendes explosent, les géants du CAC 40 battent des records, et la fraude fiscale (plus de 80 milliards d’euros par an) reste sanctuarisée.

Macron et Lecornu contre le peuple

Ce budget Lecornu n’est pas un tournant : c’est la continuité de Macron. Le changement de Premier ministre n’a rien changé à la philosophie du pouvoir : faire payer la crise à ceux qui n’en sont pas responsables.
En parlant d’« effort », Lecornu fait oublier que l’État n’a jamais été aussi généreux avec les grandes entreprises : 211 milliards d’euros d’aides publiques par an, sans contrepartie sociale ni écologique.

La vérité est simple : ils coupent dans les services publics pour préserver la rente d’une minorité qui a fait sécession avec le peuple. Ce ne sont pas des économies budgétaires : nos impôts ne baissent pas. La TVA, par exemple, qui est la taxe la plus injuste, reste à 20% alors même que l’inflation sur les produits alimentaires a été de 20% entre 2020 et 2024, et qu’elle continue de progresser chaque trimestre. 

Pour une alternative populaire et écologique

Avec le groupe parlementaire de la France insoumise, nous appelons à la résistance populaire. Cela fait maintenant 8 ans que nous payons pour les amis de Macron. Défaits dans les urnes, ils s’imposent au gré des arrangements entre partis minoritaires.  

Nous nous engageons à battre le budget Lecornu. Il est en sursis tout comme Emmanuel Macron.

Nous affirmons que notre pays n’a pas besoin d’un plan d’austérité mais d’un plan de justice sociale. Nous discuterons point par point le budget et nous déposerons des amendements, entre autres, pour :
– bloquer les prix de l’énergie et des produits de première nécessité,
– augmenter les salaires et les pensions au rythme de l’inflation,
– rétablir l’ISF et créer un impôt exceptionnel sur les superprofits,
– investir massivement dans la bifurcation écologique, le logement, la santé et l’éducation.

Lors de notre niche parlementaire, le 27 novembre 2025, je défendrai aussi une proposition de loi pour la défiscalisation de la pension alimentaire et la lutte contre la précarité des familles monoparentales. La justice fiscale est une condition du bien-être et de la cohésion nationale.

Socialistes, rejoignez-nous !

Le jeudi 16 octobre 2025, notre motion de censure n’a pas été adoptée car il a manqué les voix des élus socialistes. Nous savons que les électeurs et les militants socialistes étaient très nombreux à ne pas approuver la décision de la direction du PS. Nous les appelons à rompre avec cette direction qui a déjà sauver Bayrou une fois malgré le scandale Bétharam et qui sauve Emmanuel Macron au moment où 73% des Français se disent favorables à sa démission.

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