L’adoption d’une motion de censure ce mercredi 4 décembre 2024 met un terme à l’usurpation du pouvoir gouvernemental par les macronistes et la droite. Cette censure est la responsabilité directe du gouvernement de M. Barnier.
En effet, le Premier ministre a décidé d’engager la responsabilité de son gouvernement (article 49 alinéa 3 de la Constitution) pour imposer l’adoption d’un projet de loi de financement de la sécurité sociale qui n’a pas de majorité au sein de l’hémicycle. La motion de censure est le seul outil constitutionnel à disposition des députés pour empêcher l’adoption d’un texte dont nous pensons qu’il est profondément nuisible au pouvoir d’achat des Français, en particulier les retraités et les plus fragiles.
Si le budget de la Sécurité sociale que le gouvernement veut imposer contre le budget qui a été amendé par les députés, cela impliquerait par exemple de désindexer les pensions de retraite de l’inflation, de fermer des lits d’hôpitaux, de dérembourser des soins médicaux et de réduire les indemnités journalières lors d’arrêt maladie.
Soyons très concrets. Si le gouvernement parvient à imposer son projet, un retraité verrait sa pension augmenter de seulement 0,8% au 1er janvier (deux fois moins que l’inflation). A l’inverse, si ce gouvernement est censuré et que son texte tombe, les pensions de retraite seraient automatiquement revalorisées au niveau de l’inflation au 1er janvier, c’est-à-dire à 1,6%.
Notre désaccord avec le gouvernement Barnier concerne également le budget de l’Etat. La censure empêche donc une hausse massive des taxes sur l’électricité et la suppression de 4 000 postes au sein de l’Education nationale !
Contrairement à ce qui est parfois répété, à tort, par les soutiens du gouvernement, la France pourra disposer d’un budget en 2025 et de services publics financés. Les députés pourront voter une loi de finances spéciale permettant de reconduire les moyens de l’Etat de 2024 pour l’année 2025.
Vous pouvez retrouver les détails de cette procédure sur le site internet de vie publique. Cette loi spéciale garantit au pays de disposer d’un budget, tout en permettant la poursuite du débat parlementaire.
Je m’investirai personnellement dans ce débat, aux côtés des députés de mon groupe parlementaire (LFI-NFP), pour doter la France d’un budget de justice sociale, à la hauteur des enjeux écologiques et capable de redresser la situation financière désastreuse que nous ont laissé les précédents gouvernements en multipliant les cadeaux fiscaux aux plus riches.