Monsieur le Ministre de l’Économie, Monsieur Le Maire,
Vous étiez, le 20 janvier dernier, au lendemain de la première grève générale contre la réforme de la retraite à 64 ans,
Vous étiez donc à Davos, au sommet de l’indécence, là où vos maitres, débarquent en jet privé, en hélicoptère privé.
Aussi bravache que Sarkozy en son temps, aussi droit dans vos bottes de ski que Fillon à son époque, vous avez déclaré en anglais svp : « la grève n’a aucun impact sur l’économie française » cette dernière selon vous, se porte d’ailleurs très bien « France si doing well ».
Avant de vous interroger, M. le Ministre, je tiens à vous dire que pour les gens, la grève coûte cher : faire grève c’est de la paie en moins.
La grève, c’est le recours, depuis la nuit des temps, des opprimés et de ceux qui n’ont que leur force de travail, qu’ils retirent, un jour ou un mois, pour dire : « hier encore, demain peut être mais aujourd’hui c’est non ! » ça suffit, écoutez-nous ! Non on ne veut pas perdre 2 ans de notre vie à trimer.
La grève, Monsieur le Ministre, est un geste de haute civilisation ;
votre mépris, votre arrogance, sont la marque d’un ordre injuste et autoritaire.
Ma question M. le Ministre :
Pour qui l’économie française aujourd’hui se porte-t-elle bien ?
Est-ce pour les femmes payées 22% de moins que les hommes ?
La grève ce n’est pas une simple formalité encadrée.
Est-ce pour les jeunes, qui sont 18% au chômage, 20% sous le seuil de pauvreté ?
Est-ce pour les ménages que l’inflation prive de fruits, de légumes, de poisson ? Et dont la consommation alimentaire a chuté de 4,7% en 2022 ?
Est-ce pour toutes ces entreprises, ces artisans qui ferment boutique : 25% des défaillance d’entreprises de plus fin 2022 ?
Dites-nous M. le Ministre, hormis vos amis du CAC 40 et les profiteurs de l’inflation, pour qui l’économie française se porte-t-elle bien ?
Vous êtes hors sol : 163 milliards de déficits commercial, plus de 200 milliards d’aides publiques aux entreprises, votre système survit sous perfusion d’argent public. Vous vous moquez du peuple, qui n’a d’autre choix que de résister par la grève.